Chantier : de la Parole à l’image
Pour faire des lectures renouvelées de la Parole de Dieu, nous vous proposons d’être créatifs en transcrivant l’évangile du dimanche visuellement. N’ayons pas peur d’utiliser tous les éléments qui sont à notre disposition pour méditer et relayer cette Parole de Dieu.
Le toit de l’église St Joseph des 4 Routes d’Asnières se refait, mais que faire des vieilles ardoises ? Le Père Vincent Scheffels, prêtre de cette paroisse propose chaque dimanche une réalisation à partir de celles-ci et une méditation autour de la Parole du jour.
1er dimanche de l’Avent : Mc 13,33-37
Dans quelques jours Marie et Joseph vont chercher un toit. Avec nos ardoises enlevées, donnons-leur un nouvel usage pour témoigner de notre foi. Voici l’évocation du 1er dimanche de l’Avent : « Veillez ! » Soyons convaincu que chacun de nous peut témoigner que le Verbe s’est fait chair.
Avec Jésus, les pierres sont capables de crier surtout si l’humanité se tait (Lc19,40). N’ayons pas peur d’utiliser tous les éléments qui sont à notre disposition pour relayer la Parole de Dieu.
Fête de l’Épiphanie : Mt 2,1-12
C’est le moment où les mages découvre l’étoile. Celui du centre l’indique mais il est obligé de se retourner. Celui de gauche a les mains vides et il nous regarde pour nous inviter nous aussi à suivre l’étoile. L’or, l’encens et la myrrhe sont à leurs pieds. Bonne fête à tous.
2e dimanche du temps ordinaire : Jn 1,35-42
Pour ce deuxième dimanche du temps ordinaire, nous entendons Jean le Baptiste désigner Jésus comme l’Agneau de Dieu. Reprise d’une représentation traditionnelle avec une de nos vieilles ardoises et un peu de laine, deux papiers de chocolat, des allumettes et un rayon de soleil.
5e dimanche du temps ordinaire : Mc 1,29-39
La belle-mère de Pierre est guérie. L’évangile rapporte : « La fièvre la quitta et elle les servait. ! » A plus mal, elle était comparable à une fourchette tordue ! Comme la rencontre avec Jésus est assez radicale, nous pouvons nous rappeler aussi grâce à l’art de la table et l’évangile : « Vous êtes le sel de la terre ! » (Mt 5, 13)
1er dimanche de Carême : Mc 1,12-15 Tentations au désert
La parabole du semeur peut renouveler notre regard sur la tentation au désert car dans l’évangile de Marc rien n’est dit :
• Le Père met le Fils sur terre et en cette circonstance dans le désert.
• Satan veut se saisir du bon grain !
• Jésus s’est placé à la fois sous l’ombre du seul arbre du désert pour que le soleil ne brûle pas tout et sous l’ombre de l’ange qui incarne la vie spirituelle libre. Satan incarne, lui, la vie spirituelle captatrice.
• Judas est collé à l’olivier mais auprès lui (Pierre avec son reniement et son refus d’entendre la croix qui vient) Philippe et Thomas qui auront du mal à croire aux paroles de Jésus, Jacques et Jean qui veulent siéger auprès de Jésus dans sa gloire ou envoyer un feu pour détruire le village samaritain qui ne veut pas les accueillir. Puis tous les disciples intriguent pour savoir qui est le plus grand parmi eux. N’oublions pas que chacun s’interrogera pour savoir si c’est lui qui trahira Jésus. Tous sont pris par les soucis du monde présent !
• Jésus reste seul 40 jours au désert pour qu’une germination nouvelle s’établisse : les disciples deviendront des Pierres Vivantes et s’ils se taisent, les pierres crieront.
2e dimanche de carême : Mc 9,2-10 La Transfiguration
A Taizé, à partir du vitrail moderne de l’église de la Réconciliation, celui qui contemple est disciple. Quand nous faisons une photo et que celle-ci va circuler, il n’est pas évident que celui qui la regarde se mette dans le statut de disciple.
Pour mettre en scène Pierre, Jacques et Jean, je me suis tourné vers la tradition d’une icône russe. Après, il faut répartir les espaces, celui du ciel et celui de la terre. Les ardoises sont là pour rappeler les contingences de la terre. Tout homme et toute communauté a droit à un toit.
Le miracle de cette transfiguration est d’arriver à faire tenir debout les trois apôtres ! Un beau projet pour chacun d’entre nous.
3e dimanche de Carême (Année A) : Jn 4,5-30
Avec les scrutins des catéchumènes adultes, nous allons entendre les évangiles de l’année A. Pour rendre compte de ces textes d’évangile assez long, nous faisons le choix de mettre en avant, les moments où ceux qui rencontrent Jésus deviennent disciples missionnaires.
Avec la samaritaine, il y a cet instant où elle retourne dans son village pour interpeller chacun. Merci à Julie qui incarne la samaritaine avec spontanéité et elle nous interpelle à aller à notre tour rencontrer cet homme pour une rencontre toujours actuelle.
Jésus est resté au puits et il est entouré par ses apôtres. 12 allumettes qui forment un octogone. Connaissez-vous la symbolique de cette forme ? Cela évoque les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. (Le nombre huit symbolise également le passage d’un degré de réalité à un autre). Il existe encore des baptistères des premiers siècles ayant une forme octogonale, un clin d’œil supplémentaire à nos catéchumènes !
4e dimanche de Carême (année A) : Jn 9
En communion avec les catéchumènes qui célèbrent leur deuxième scrutin : le moment de l’évangile est l’instant où l’aveugle de naissance une fois guéri, est interrogé pour la deuxième fois par les pharisiens. Son bâton d’aveugle a fleuri et les pharisiens sont en bois sec et ils n’ont pas de main ! En écho à la passion quand Jésus s’adresse aux femmes de Jérusalem : « Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? »
L’homme guéri vient de la terre puisque Jésus cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
Il y a une sorte de re-création ! Ce moment est crucial pour nous car cet homme renouvelé va poser cette question aux pharisiens : « …Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
5e dimanche de Carême (année A) : Jn 11
Évocation de la résurrection de Lazare au moment où les deux sœurs sont à la maison avec les proches venus les soutenir dans leur deuil. Nous sommes dans un intérieur visiblement bien blanc et propre mais des liens souvent invisibles rattachent chacun au tombeau de Lazare.
Marthe et Marie sont à leurs occupations habituelles. Sauf que Marie est devant le tabouret où Jésus s’assoie quand il est là ! Marthe par son service fait bonne figure mais intérieurement cela gronde.
Par la porte, nous voyons Jésus venir avec ses disciples.
Il est comme nous, une pierre mais lui, il est la pierre angulaire et une pierre vivante. Il nous invite à délier Lazare et le laisser aller. Attention pas pour finir dans l’indifférence mais vivre de liens vivants ouvrant au champ de la communion où la mort n’a pas sa place.
Cette ardoise est dédiée d’abord à Momo, un homme aujourd’hui à la rue. Comme beaucoup, il n’a pas de perspective de toit et de vie.
Puis elle est dédiée aux Chantiers du Cardinal qui œuvrent pour que nos églises aient des toits. Ne doutons pas que grâce à cela nos communautés sont capables de développer aujourd’hui des liens vivants nous ouvrant aux cris des pauvres.
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur : Mc 14,1-15,47 et 15,1-39
J’ai choisi de mettre en avant un passage original dans la lecture de la passion de ce dimanche Mc 14, 51-52 juste après l’arrestation de Jésus :
‘ Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. »
Cet épisode peu connu est pour moi en résonance avec le toit de St Joseph d’Asnières qui refait son toit. Ce drap est comme le toit d’une église, il faut éprouver son absence pour qu’une communauté se sente mise à nu ! Heureusement dans la fête de Pâques le vêtement blanc va nous être redonné.
Dimanche de Pâques : Mc 16, 1-7
– Quelques paroissiennes, comme ces femmes au tombeau, m’ont partagé comment elles étaient touchées par ces ardoises affichées en A3 devant l’autel toutes les semaines.
– D’autres, comme les disciples, restent chez eux avec leurs pensées et leurs silences.
– Sûrement d’autres, comme les autorités politiques et religieuses de l’époque, ont fait leur œuvre de mort et ils n’imaginent pas qu’ils puissent passer à autre chose.
2e Dimanche de Pâques, Fête de la Miséricorde : Jn 20, 19-31
Cette fois, il s’agit d’une rencontre entre homme.
L’emballage d’un œuf de Pâques, nous permet de rendre compte qu’ils ont reçu l’Esprit Saint mais il y a Thomas qui a un retard à l’allumage.
Bienheureux temps qui permet à chacun de nous d’avoir une relation personnelle avec le ressuscité !
3e Dimanche de Pâques : Lc 24, 35-48
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour »
Jésus pacifie ses disciples en mangeant mais surtout il les nourrit en les ouvrant à l’intelligence des écritures. Il est proposé 12 évocations de la Loi, les Prophètes et les Psaumes. Il n’est pas question d’abondance mais d’une parole pour chacun. Alors aujourd’hui, quel est le passage de la 1ère Alliance qui me témoigne de Jésus-Christ !
4e Dimanche de Pâques : Jn 10, 11-18
Méditons sur le Bon Pasteur avec concrètement le petit troupeau de St Joseph des 4 Routes sur nos ardoises.
4 ardoises pour se rappeler qu’une ardoise seule ne fait pas un toit et il n’y aurait pas de toit sans couvreur et surtout sans édifice ! Nous pouvons être en écho au psaume 126 : » Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain »
5e Dimanche de Pâques : Jn 15, 1-8
Jésus se présente comme la vigne, son Père le vigneron… l’artiste de l’icône « Christ vrai cep », icône grecque du XVIe siècle, peut nous aider à entrer dans ce mystère. L’aujourd’hui est manifesté par 4 photos de 6 paroissiens prises la semaine dernière à nos diverses messes paroissiales. L’enracinement dans l’évangile est soutenu par deux autres passages : Jésus à Gethsémani où il dit pleinement oui à son Père et la parabole du Père avec ses deux fils les invitant à aller à sa vigne. Reste l’évocation des quatre évangélistes sans oublier la terre, le cep de vigne et quelques feuilles.
6e Dimanche de Paques : Jn 15, 9-17
Cette semaine, nous continuons le chapitre 15 de st Jean, la vigne du Seigneur pousse et naturellement les jeunes de l’aumônerie de l’enseignement public en témoignent ! Les jeunes, espérons-le, sont plein de vie et de joie. Ils croient aussi à l’amitié mais se confrontent aussi aux désillusions : la croix du Christ est bien là.
7e Dimanche de Paques : Jn 17, 11b-19
Des enfants préparent leur première communion. A cette occasion, ils ont été photographié, chacun dans le même lieu. En les accordant par la plinthe, un mouvement de spirale naît à partir de Jésus accueillant les enfants. Le texte de Jean 17 ne s’illustre pas spontanément mais si avec les enfants, nous nous retrouvons unis par un chemin ouvert avec le témoignage de leur joie, c’est bien au nom de Jésus que tout se passe ! Ainsi nous pouvons mieux communier à la prière de Jésus : « Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité ».
Pentecôte
Les langues de feu de Pentecôte sont évoquées sur cette ardoise par les paroles prononcées par Ananie quand il a rejoint Saül dans sa détresse (Ac 9,17). Celui-ci, devenu Paul, a rendu compte de son ministère dans la 1ère épître aux Corinthiens. (1 Co 9,16)
Ces paroles ne sont pas mises en scène dans l’action du moment mais dans cette certitude de l’amitié de Dieu est un des fruits de l’Esprit. Le geste de Jésus que Ananie réitère, évoque l’imposition des mains que nous oublions souvent, celui du parrain et de la marraine au moment de la confirmation. Bonne fête de Pentecôte à tous !
Sainte Trinité
« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 16-20)
Ce dimanche, l’appel adressé aux disciples est toujours d’actualité : » Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit… »
En partant de la vignette de Voyages à travers l’Evangile, le chemin n’est pas facile. Il laisse entrevoir la dureté de l’ardoise. Comme mise en œuvre, dimanche dernier, j’ai baptisé cet enfant. Des moments de grâce… le père pose sa main sur l’épaule du parrain comme Ananie avec Paul avec l’ardoise de Pentecôte. Le grand frère de 5 ans a dessiné pour le baptême de sa sœur. Avec cette spontanéité le mouvement n’est pas près de s’arrêter.
Fête du Saint Sacrement. « Ceci est mon corps, ceci est mon sang »
Ce dimanche, nous faisons mémoire du dernier repas de Jésus (Mc 14, 12-16.22-26). La table et les convives sont bien connus.
Avec cette ardoise, je me suis posé la question de la décoration dans ce lieu bien singulier. Sûrement chacun de nous n’accrocherait pas forcément les mêmes œuvres.
De même, la décoration de nos églises est importante. Comment la penser ?
Petit signe important ici, les disciples sont sur des tapis, Jésus par la matière de l’ardoise est au-dessus des ténèbres dont il va sortir vainqueur.
11ème dimanche du Temps Ordinaire.
« C’est la plus petite de toutes les semences, mais quand elle grandit, elle dépasse toutes les plantes potagères » (Mc 4, 26-34)
Les toits et les ardoises ne sont pas vraiment les lieux où des arbres peuvent prendre racine.
Avec la Parole de Dieu, nous pouvons avoir des surprises : dimanche dernier c’était la fin de notre séjour au village de François avec l’aumônerie de l’hôpital de Nanterre. Pendant ces quelques jours nous avons éprouvé nos différences et en même temps goûter la joie d’être ensemble.
Là, nous sommes au pied d’un arbre dans le jardin de l’hôtellerie que nous pouvons apercevoir en arrière-fond à droite. A gauche, l’entrée de l’église. Nos églises ont besoin d’ardoise pour avoir des toits mais elles ont encore plus besoin de tous ceux qui viennent dans nos lieux pour se ressourcer et reprendre force.
12ème dimanche du Temps Ordinaire.
« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)
La tempête apaisée n’est pas forcément là où nous le croyons.
Avec nos ardoises, la maison s’est imposée à moi plutôt que la barque de l’évangile. L’arbre de l’ardoise de la semaine dernière est encore là, lui aussi dans la tourmente. Dans l’évangile la barque est une préfiguration de l’Eglise et cette maison dans la tempête assume ce projet et Jésus se met debout. Il apporte à son Eglise la Paix et le calme. Par sa Résurrection(debout), il est vainqueur des forces du mal.
13ème dimanche du Temps Ordinaire
« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)
L’évangile de ce dimanche nous met en présence de deux miracles de Jésus, dans une même dynamique puisque que Jésus est sur la route pour aller chez Jaïre quand une femme vient le toucher discrètement dans la foule.
Le logo du Synode sur la synodalité s’est invité tout aussi discrètement car il révèle l’importance d’une Église en marche avec tous. Notre marche ne s’arrête pas chez Jaïre mais se poursuit jusqu’au matin de Pâques. Il est étonnant de découvrir que dans les enluminures de l’évangéliaire d’Egbert, Marie à la résurrection est courbée comme la femme qui touche le vêtement de Jésus.
Les hommes sont bien présents au moment de ces miracles mais absents à l’aube de la résurrection.
Pour la fille de Jaïre, Jésus la relève de la mort et là, elle nous est représentée comme une femme et non une enfant.
14ème dimanche du Temps Ordinaire
« un prophète n’est méprisé que dans son pays » (Mc 6, 1-6)
Ce dimanche, nous entendons cette parole dure : « un prophète n’est méprisé que dans son pays… »
Voilà 15 jours, j’ai participé au rassemblement : « Justice & Espérance » dénonçant la montée de l’extrême droite en France.
En conclusion, un orateur nous a rappelé : « nous avons la doctrine sociale de l’Eglise » née avec le pape Léon XIII, elle s’est développée à travers tous les pontificats jusqu’au pape François.
La veille de ce rassemblement avec des bénévoles du CCFD-Terre Solidaire, nous avons regardé ‘Les toilettes du pape » un film uruguayen de 2007 avec pour arrière fond la visite de Jean Paul II dans ce pays pour faire un discours sur l’univers du travail en 1988.
15ème dimanche du Temps Ordinaire
« Il commença à les envoyer » (Mc 6,7-13)
Jésus envoie ses disciples en mission. Dimanche dernier, j’ai photographié Jean-Claude. Il a été baptisé à Pâques et il est hébergé à l’hôpital de Nanterre. Chaque matin, il prend le peu d’affaires qu’il a et va prendre le bus à la porte de la Villette pour le ramener le soir à l’hôpital.
Avec son baptême, je peux témoigner que Jean-Claude n’a pas changé radicalement de vie mais il accepte de marcher dans les pas du Christ et de l’avoir comme soutien.
Durant tout l’été avec d’autres compagnons de misère, chaque dimanche, il viendra à la chapelle Notre-Dame de la Route d’Asnières. A nous de savoir les accueillir comme disciples de Jésus.
17ème dimanche du Temps Ordinaire
Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient. (Jn 6, 1-15)
Avec le 17ème dimanche du temps ordinaire, nous commençons une pause dans l’estivale. Nous arrêtons l’évangile de Marc pour le chapitre 6 de Jean avec le discours du pain de vie.
Léa est venue à la messe avec sa grand-mère voilà deux semaines. Elle est comme ce jeune garçon remarqué par les disciples. Il n’avait que 5 pains d’orge et 2 poissons mais cela a suffi pour que cette foule immense se sente déjà presque au ciel.
18ème dimanche du Temps Ordinaire
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim (Jn 6, 24-35)
En ce 18ème dimanche du temps d’ordinaire, nous entrons dans le discours du pain de vie qui n’est pas facile à mettre en scène.
Avec le verset » Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » Même si nous ne devons pas jouer avec la nourriture, pendant quatre semaines du pain va être notre mode d’expression pour nous rappeler cette proclamation de Jésus : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
La présence de l’ardoise aide aussi à manifester la dureté du cœur des auditeurs de Jésus.
19ème dimanche du Temps Ordinaire
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel (Jn 6, 41-51)
Ce dimanche, nous avons la fin des jeux olympiques à Paris. Il existe cette maxime latine satirique qui proclame « du pain et des jeux ».
Avec le discours du pain de vie durant ces festivités sportives, reconnaissons un vrai clin d’œil de Dieu. Si les empereurs achetaient la paix sociale avec du pain et des jeux, l’amour de Dieu s’offre lui-même. L’évangile finit aujourd’hui par le verset : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
C’est un appel pour que chacun de nous s’engage à sa mesure au bien commun selon la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble »
Et maintenant attendons les jeux para-olympiques.
20ème dimanche du Temps Ordinaire
Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson (Jn 6, 51-58)
Pour ce 20ème dimanche du temps ordinaire, l’affirmation de Jésus » Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel » évoque la symbolique de l’oiseau. Dans ce passage du discours du pain de vie, dès le début, il est dit : « les Juifs récriminaient contre Jésus ». De gros morceaux de pain commencent à dessiner la croix de Jésus et sur cette croix Jésus dira : « Père entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46)
Ces mots sont comme des miettes d’amour face à la brutalité de ne pas entendre et saisir l’espérance qui fait vivre.
21ème dimanche du Temps Ordinaire
Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 60-69)
Ce dimanche, nous avons la fin du discours du pain de vie.
Jésus se tourne vers ses disciples avec une question qui s’adresse à nous tous : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Les disciples sont rassemblés, ils pourraient former une communauté unie mais il faut passer par Jésus qui les invite à prendre un chemin d’ouverture où chaque grain blanc est une miette de pain.
Les deux membres de phrase restent liés. En rouge le combat. En vert sur le pain la vie donnée et la vie reçue.
En fait c’est un chemin d’espérance, le combat pour nous n’est jamais achevé. C’est l’incarnation.
22ème dimanche du Temps Ordinaire
Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes (Mc 7, 1-8.14-15.21-23)
Dans l’évangile, Jésus cite le prophète Isaïe :
» Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ».
Il ne suffit pas d’adresser nos prières à Dieu si nous n’avons pas d’assise qui nous mette concrètement en contact avec cette terre.
Sans crier gare, notre cœur laisse jaillir ce que nous devrions rejeter car enfin Jésus nous rappelle ce qui est sûr, tout vient du cœur.
23ème dimanche du Temps Ordinaire
Il fait entendre les sourds et parler les muets (Mc 7, 31-37)
Les gestes de Jésus rejoignent en profondeur cet homme sourd et muet et ses yeux sont vert d’une couleur pleine d’espérance.
La foule est surprenante car Jésus agit pour guérir un homme mais celle-ci proclame qu’il fait parler les sourds et les muets.
Peut-être affirment-ils qu’eux-mêmes sont guéris.
24ème dimanche du Temps Ordinaire
Tu es le Christ… (Mc 8, 27-35)
Pierre peut-il, à un moment être très bon et quelques instants après être très mauvais ?
L’important c’est de voir qu’à travers ses réactions impulsives, Pierre se met aussi à porter sa croix.
La couleur violette est une invitation à prier pour nos évêques, eux qui sont dans la succession apostolique. L’essentiel n’est pas de donner la bonne réponse mais de poursuivre la marche avec le Christ, voilà un chemin d’espérance.
25ème dimanche du Temps Ordinaire
Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous (Mc 9, 30-37)
» Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. »
Samedi dernier au Forum de la rentrée de la pastorale des jeunes, Délilah-Toriel est au centre des adultes représentants tous les services, groupes et mouvements actifs dans la paroisse.
Au plus près d’elle, le dessin de Jean-Claude un néophyte de l’aumônerie de l’hôpital. Nombreux sont ceux et celles qui témoignent qu’ils sont des petits reconnus et aimés par Jésus.
26ème dimanche du Temps Ordinaire
Celui qui n’est pas contre nous est pour nous (Mc 9, 38-43.45.47-48)
« Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense » (Mc 9, 38-48)
Dans le verre, le portrait de Jésus tiré de la série Jésus (3 tomes) en manga. Elle est disponible en France depuis plus de 20 ans. A découvrir si vous ne connaissez pas !
27ème dimanche du Temps Ordinaire
Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas (Mc 10, 2-16)
Le congrès mission a été l’occasion pour une quinzaine de jeunes de taguer un mur dans la rue de l’abbé Lemire.
Avec cette mise en scène de Swan, nous souhaitons mettre en acte l’évangile de ce dimanche pour reconnaître qu’il y a toujours un plus petit.
Jésus nous partage : « Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »
28ème dimanche du Temps Ordinaire
Vends ce que tu as et suis-moi (Mc 10, 17-30)
Nous partons d’un tableau de Heinrich Karl Hofmann, peint en 1889. Un jour, un homme est venu questionner Jésus.
Pourquoi l’homme est-il parti si vite ? Il ne laisse que ses empreintes. Il faut avoir la foi pour qu’un jour il revienne sur ses pas. Jésus et les pauvres l’attendent.
29ème dimanche du Temps Ordinaire
Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude (Mc 10, 35-45)
« Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Les habitués de l’église St Joseph des 4 Routes d’Asnières reconnaissent les sièges de présidence de l’église, ainsi que le curé, son vicaire et l’équipe d’animation pastorale. Vous pouvez aussi reconnaître l’esquisse du lavement des pieds par Rembrandt. Pierre se retrouve assis sur le siège du fond. Nous permettant de saisir l’importance de la parole de Jésus : « Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous »
30ème dimanche du Temps Ordinaire
« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)
Guérison de Bartimée l’aveugle au bord de la route
Pour l’ardoise de ce dimanche, vous voici devant l’église St Joseph des 4 Routes. Nous la croisons avec l’enluminure de l’évangéliaire d’Egbert de l’an 1000 ! La porte de l’église a disparu au profit de l’ardoise qui semble bloquer l’entrée.
Nous entrerons, si nous aussi nous sommes capables d’entendre la prière que Bartimée et de tous les petits, les pauvres et les blessés de la vie adressent à Dieu.
Tous les Saints
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! (Mt 5, 1-12a)
Jésus est sur une ligne de fracture entre deux ardoises. Il invite ses disciples à être dans la communion des saints. J’ai choisi d’accrocher dans le lieu de la cène quelques photos de chrétiens qui m’accompagnent dans ma vie.
Reconnaissez-vous Joséphine Bakhita , Vincent Lebbe, Dietrich Bonhoeffer, Karl Leisner, Madeleine Delbrêl, Claire de Castelbajac et Carlo Acutis.
Dans le temps de la Toussaint, vous accrocheriez les photos de qui ? L’opération nécessite dans le temps actuel du discernement.
31ème dimanche du Temps Ordinaire
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain (Mc 12, 28b-34)
Un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? ». Depuis plusieurs semaines je m’interrogeais : comment mettre en scène l’évangile de ce dimanche ? Le pape François a débloqué la situation avec la publication de sa dernière encyclique sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ. Jésus unit deux commandements pour répondre au scribe. En bas du cœur, les deux tables de la loi dessinent avec l’ardoise la forme d’un toit ! Renouvelons-nous dans cette conviction que nos églises peuvent avoir de très beaux toits mais cela n’est pas grand chose si nos communautés ne vivent pas de l’amour de Dieu et des frères !
32ème dimanche du Temps Ordinaire
Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres (Mc 12, 38-44)
Cette vieille femme est prête à tout donner puisqu’elle donne son propre cœur. Le trésor du temple est aussi prêt à accueillir ce don sans état d’âme.
Sauf que ce geste est hors de tout environnement si ce n’est l’ardoise comme fond et nous comme témoins. Ainsi nous sommes comme les disciples de Jésus invités à nous unir à la contemplation de la vie des petits et des pauvres.
33ème dimanche du Temps Ordinaire (Mc 13, 24-32)
Il rassemblera les élus des quatre coins du monde
L’expression : « sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte » m’a touché car nous sommes en automne et non au début du printemps comme il est dit dans l’évangile : « dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. »
Je me suis installé à la porte de l’église St Joseph attendant que le soleil se couche. Tout au loin, dans le chœur, de la croix jaillit déjà une vitalité qui est capable de « rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel »
Fête du Christ-Roi (Jn 18, 33b-37)
C’est toi-même qui dis que je suis roi
Les textes écrits sur l’ardoise nous rappellent l’année écoulée. Les couvertures du lectionnaire du dimanche et du missel romain soulignent à la fois la croix et la gloire du Christ signifiée par la mandorle.
Le Christ né d’une femme est Dieu. La divinité est symbolisée par les dorures. En ce dimanche nous l’acclamons : il est notre Roi, d’un Royaume d’Amour, il est notre Sauveur.
Merci pour ce chemin parcouru ensemble.
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